Présentation de la commune de Saint-Romans-des-Champs

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Les origines de la commune et son étymologie

La plus ancienne trace d'occupation humaine remonte à la préhistoire : une hache en bronze a été découverte en 1887 par le docteur M. Gelle. Toutefois, peu de vestiges archéologiques ont été découverts. L'histoire de Saint-Romans-des-Champs semble commencer au 13e siècle par l'édification d'une église dédiée à saint Romain.

Les principales appellations successives de la commune sont les suivantes : "Sanctus Romanus in ballia de Chiziaco" au 13e siècle dans le censif de Chizé, "Sanctus Romanus de Campis" dans le Grand Gauthier en 1300, "Saint Rouman des Champs" en 1716 dans l'état d'élection de Niort. Le toponyme est constitué du vocable de l'église paroissiale et de la géographie du lieu. En effet, "champs" vient du latin " campus" qui signifiait plaine.

Saint-Romans-des-Champs sous l'Ancien Régime

A Saint-Romans-des-Champs, l'élevage est largement pratiqué. Dès le 13e siècle, le comte de Poitou autorise les habitants du village de Saint-Romans à faire pâturer leurs brebis dans la forêt de Chizé. L'état de l’élection de Niort réalisé en 1716 indique fait part que "quantité de brebis sont élevées" ainsi que quelques juments poulinières et des bœufs pour la culture des terres. Du blé et quelques foins y sont produits. La carte de Cassini, dressée vers 1765, fait figurer deux vignobles à proximité du village, l'un est situé au nord-est, le second au sud-ouest.

Fondée au 13e siècle, l'église est rattachée au diocèse de Poitiers. D'après la visite du sénéchal du marquisat de Fors en 1688, l'église de taille modeste, était voûtée, dotée d'un campanile et dans un bon état général. La visite épiscopale de Mgr Beaupoil de Saint-Aulaire en 1769, mentionne que l'église est "décemment décorée et fournit les ornements nécessaires pour la décence du service divin". Le 12 août 1797, suite aux conflits révolutionnaires, l'église est vendue à Jacques Rimbault pour la somme de 500 livres. La paroisse de Saint-Romans-des-Champs est réunie à celle de Brûlain en 1801. L'église paroissiale, transformée en ferme, est détruite en 1866. Des pierres sculptées de l'ancienne église ont été intégrées dans plusieurs bâtiments de la commune et de ses environs.

Saint-Romans-des-Champs aux 19e et 20e siècles

D'après les matrices cadastrales, 41 hectares des terres étaient destinées à la culture de la vigne en 1834. L. Buffières indique dans son ouvrage Géographie communale des Deux-Sèvres publié en 1875 que "les terres de cette commune sont bonnes, quoique maigres ; elles produisent : céréales, pommes de terre et chanvre, et vin d'assez bonne qualité". Malgré la crise du phylloxera, le vignoble perdure sur une surface réduite. En 1912, seulement 7 hectares étaient destinés au vignoble sur l'ensemble de la commune. Des vins de consommation courante sont produits

Au nord de la commune, la rivière de la Courance et ses canaux de dérivation ont permis la création de mares qui figurent sur le cadastre napoléonien. Il existe deux mares publiques, les autres sont associées à des fermes. L'une est située au sud du village sur le site du Puits-Neuf, cette une mare ; la seconde, à la Grande Brousse, a été creusée en 1892. En plus de ces mares, 17 puits figurent sur le cadastre napoléonien de 1834, six d'entre eux sont situés sur le domaine public, trois sont situés en limite des plusieurs parcelles, ils seraient communs à plusieurs habitations.

A propos de l'enseignement, des classes d'hiver sont ouvertes sous le Ier Empire et la Restauration. Ces écoles sont aménagées aux domiciles des plus instruits, appelées Écoles Privées. C'est à partir de 1835 que la commune de Saint-Romans-des-Champs possède une classe régulière tout au long de l'année. Pour en assurer la tenue, la commune loue plusieurs locaux avant que la mairie-école soit édifiée. Ils étaient souvent petits, composés d'une seule pièce qui pouvait servir à la fois pour le logement de l'instituteur et pour la classe. En 1870, l'instituteur est contraint de se loger sur la commune de Brûlain et rencontre des difficultés pour se rendre au village de Saint-Romans-des-Champs. Cet événement impulse la construction d'une école qui sera édifiée en 1874. Elle comprend une partie destinée au logement de l'instituteur, une deuxième pour la mairie et une salle de classe.

La population

En 1686 la paroisse de Saint-Romans compte 56 feux. Elle perd 21 feux entre 1686 et 1716 comptant alors 35 feux. Au lendemain de la Révolution française, la population de la commune de Saint-Romans-des-Champs augmente progressivement jusqu'aux années 1880. En 1797, on y dénombre 170 habitants, 279 en 1836 et 245 en 1872. La population diminue à partir des années 1880 jusqu'à la Première Guerre mondiale, elle passe de 281 habitants en 1881 à 205 habitants en 1911, sans doute à cause de la crise du phylloxera et l'abandon progressif du vignoble. Entre les deux guerres la population augmente légèrement, puis connaît une baisse relativement importante après la Seconde Guerre mondiale en raison de l'exode rural. Ce n'est qu'à partir des années 2000 que la population de la commune augmente de nouveau.

La commune de Saint-Romans-des-Champs est située dans la plaine de Niort à l'est de la Communauté d'agglomération du Niortais. Elle s'étend sur 4,10km², L'altitude varie entre 54 mètres et 76 mètres. L'habitat est regroupé entre le bourg et deux hameaux : la Fragnée et la Grande Brousse.

Au nord de la commune, à proximité du hameau de la Fragnée, coule la Courance, elle prend sa source dans la commune voisine de Saint-Martin-de-Bernegoue. Elle a été aménagée de biefs et canaux et alimente les hameaux et les trois métairies situées au nord de la commune. Cependant son lit n'est pas pérenne à Saint-Romans-des-Champs, il le devient à partir de Granzay-Gript.

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